Fontaine de Vaucluse

La Fontaine de Vaucluse, source de la Sorgue, est la plus importante exsurgence de France métropolitaine. Elle est classée au cinquième rang mondial avec un débit annuel de 630 et 700 millions de mètres cubes. Cette exsurgence sert de référence en hydrogéologie pour la caractérisation d’un type dénommé « source vauclusienne ».

Source Wikipedia

Toutes les informations détaillées sur la résurgence sont présentées ci-après.

Fiche wikipedia détaillée et illustrée

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Fiche plongée souterraine

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Coupe de la résurgence

coupe-fontaine

 

Situation hydrologique

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Historique de l’exploration du Gouffre (par Roland Pastor)

26 et 27 mars 1878 : Nello Ottonelli, scaphandrier du port de Marseille, explore la source jusqu’à 23 mètres de profondeur.

24 septembre 1938 : Negri, autre scaphandrier de Marseille atteint la profondeur de 30 mètres. Au cours de sa descente, il repère la barque d’Ottonelli coulée en 1878.

27 août 1946 : J.Y. Cousteau et F.Dumas, accompagnés de G. Morandière et P. Taillez, tous membres du Groupe d’Etudes et de Recherches Sousmarines (GERS) poussent l’exploration jusqu’à 46 mètres de profondeur. Il s’agit des premières plongées en scaphandre autonome.

16 août 1955 : Les plongeurs de l’Office Français de Recherches Sous-Marines parviennent à 74 mètres de profondeur avec vue sur 85 mètres. Les spéléos de la Société Spéléologique de Fontaine de Vaucluse (créée deux ans avant) participent aux travaux.

1967 : Le Cdt Brennot de L’OFRS immerge un appareil télécommandé depuis l’extérieur. Le Télénaute de l’institut de recherche pétrolières descendra à 106 mètres. Au cours de cette expédition, le plongeur Falco (futur capitaine de la Calypso) réalise une plongée à 90 mètres en scaphandre autonome. L’infrastructure de surface est assurée par les spéléos de la Société Spéléologique de Fontaine de Vaucluse.

1974 : Des plongeurs d’Angoulême réalisent une topographie jusqu’à 78 mètres de profondeur. Leur but commercial inavoué, conduit la municipalité à interdire toute plongée.

Septembre octobre 1981 : C. Touloumdjian grâce aux nouveaux mélanges gazeux et la technicité de La COMEX réalise une plongée à 153 mètres de profondeur. Sans autorisation et sans autre soutien que sa femme, et quelques jours avant Touloumdjian, l’allemand Hasenmayer réalise une plongée à 140 mètres.

En 1982 : J.P. Viard, du CE de Renault, propose de construire un robot spécial. Le Sorgonaute est né.

9 septembre 1983 : Hasenmayer revient en solitaire et plonge à 205 mètres de profondeur.

17 septembre 1983 : Sorgonaute filme le gouffre jusqu’à 243 mètres de profondeur. Il stoppe par manque de câble.

22 septembre 1984 : Sorgonaute II est perdu aux alentours de 233 mètres.

1985 : la SSFV (Société Spéléologique de Fontaine de Vaucluse) monte une nouvelle expédition. L’opération Spélénaute 85 voit le jour grâce au soutien de la Mairie de Fontaine, du Conseil Général de Vaucluse, de la Caisse d’Épargne et de tous les bénévoles du club. Le Modexa, loué à la société M.I.C de Marseille, est mis au point et réglé dans les ateliers Mahieu de L’Isle sur Sorgue.

2 août 1985 : le Modexa est immergé et se pose après 3 heures d’exploration sur un fond sableux par 315 mètres de profondeur. Il s’agit du terminus actuel.

22 et 23 septembre 1986 : JP. Viard revient avec un Sorgonaute III tenter de récupérer Sorgonaute II. L’affaire tourne au cauchemar et malgré tous les efforts l’engin disparaît à son tour, laissant derrière lui 150 mètres de câble coincés dans le gouffre.

23 août 1988 : Sorgonaute IV, engin de secours, réalise une expédition sans succès pour récupérer ses prédécesseurs. Viard arrêtera là la saga des Sorgonaute.

9 septembre 1989 : La SSFV monte une nouvelle expédition. Il s’agit désormais de prendre l’ensemble des commandes en mains. L’opération Spélénaute 89 voit le jour grâce au soutien du Conseil Général de Vaucluse, de la Caisse d’Épargne, de la Société CMC Mahieu, de la COMEX, du Lion’s club de l’Isle et de tous les bénévoles du club. Désormais le club de Fontaine
de Vaucluse possède son propre engin, dédié à la source. Spélénaute réalise une belle plongée d’exploration et atteint le terminus de 1985. Son aisance lui permet de filmer nombre de détails.

18 septembre 1993 : deuxième expédition pour le Spélénaute de la SSFV. Il s’agit désormais de topographier, d’observer finement. On réalise par la même occasion quelques images avec N. Hulot pour l’émission Ushuaia. Malgré quelques accrochages de l’ombilical, l’expédition se passe sans trop de problèmes.

7 septembre au 13 octobre 1996 : troisième expédition pour le Spélénaute. : la SSFV (Société Spéléologique de Fontaine de Vaucluse) veut poursuivre l’observation fine du gouffre et la topographie commencée en 89. Pour cela, le Spélénaute est amélioré. Malheureusement, un fil d’Ariane viendra le bloquer par 164 mètres de profondeur. La COMEX avec un deuxième robot ne pourra pas le dégager et seule une intervention humaine (plongeurs spéléologues de FFS) permettra de récupérer les deux engins.

Mars 1998 : la SSFV (Société Spéléologique de Fontaine de Vaucluse) monte un dossier de prospections archéologiques. Aux records éphémères et dangereux, elle préfère la recherche scientifique dans le seul but de faire avancer la connaissance de la Fontaine de Vaucluse.

24 au 31 août 2001 : La SSFV organise des plongées de prospections avec le Spélénaute dans la zone s’étendant de 40 à 80 mètres de profondeur.
L’objectif est d’observer sans risque cette portion de la cavité et de repérer d’éventuels dépôts mobiliers.

Les découvertes très importantes nécessiteront de réaliser des plongées complémentaires sous l’égide de la Direction régionale de l’archéologie sous-marine (Drassm Marseille) Une mission d’évaluation est réalisée sous l’égide du Ministère de la Culture et devant l’importance des découvertes prend des mesures de protection du gouffre.

15 au 31 août 2003 : En collaboration avec le SRA, la SSFV permet la récupération d’environ 400 pièces antiques parmi lesquelles certaines sont de grande valeur. Des chercheurs de l’Université de Nice et de Paris 8, participent à cette opération et souhaitent collaborer pour divers projets.

15 au 31 août 2004 : un deuxième chantier archéologique est mené avec le Ministère de la Culture. Il permettra de porter le nombre de pièces et d’objets à plus de mille six cents et sur une échelle de – 40 avant JC à + 450 ap JC.

Eté 2005 : Thomas Soulard de la SSFV réalise une plongée à – 125 mètres afin d’explorer le Prado (galerie entrevue par Cousteau) Il fait la jonction avec le grand puits et démontre ainsi que le Prado n’est qu’une galerie annexe du réseau principal.

Automne 2007 : Les spéléos de la SSFV pose une nouvelle échelle limnimétrique permettant de mesurer les niveaux jusqu’à -3 mètres sous le zéro. En effet une sécheresse très marquée dépasse les possibilités de mesure du Sorguomètre de 1869.